La France en retard sur la transition vers l’industrie du futur ?

Published On: 19 mars 2019By Categories: Industrie du futur

Au démarrage de la 4ème révolution industrielle (dans les années 2013 – 2014), la France n’a pas investi dans les moyens de production évolués comme la robotique. Peut-on pour autant considérer que la France est en retard sur la transition vers l’industrie 4.0 ? Pas tout à fait.

Manque d’investissements en robotique : pourquoi ?

Ces dernières années, l’évolution vers l’industrie 4.0 s’est faite à deux vitesses en Europe : la France, d’un côté, a refusé d’investir dans la robotique industrielle tandis que l’Allemagne réalisait des investissements massifs dans ce même secteur, notamment pour servir le marché de l’automobile.

Pourquoi la France n’a-t-elle pas pris le virage à l’époque ? Car investir dans la robotique était à ce moment-là perçu comme un risque pour l’emploi. De plus, les syndicats ont un pouvoir d’opposition fort en France. Trouver des compromis s’avérait être une tâche plus ardue que délocaliser les usines dans des pays plus avancés en termes de robotisation.

Robotisation : état des lieux et opportunités

Aujourd’hui, on s’aperçoit qu’en Allemagne des emplois ont disparu mais que d’autres se sont créés. A l’arrivée, le bilan allemand est plutôt positif. La compétitivité française sur 10 ans a baissé de 75%, celle de l’Allemagne a été multipliée par 300%.

Oui, si l’on fait un état des lieux aujourd’hui, la France est en retard sur la robotisation de ses usines. Mais elle peut prendre le train de l’industrie 4.0 en route. La robotisation était une première étape dans la transition vers l’industrie du futur, mais d’autres opportunités existent :

  • La fabrication additive
  • La cyber-production
  • Les innovations de rupture

La France a un savoir-faire technologique et scientifique reconnu. Elle peut s’appuyer sur ce savoir-faire pour aller plus loin dans les innovations que ses pays voisins. Les industries ont aussi un soutien politique : Le programme France Industrie lancé par Emmanuel Macron en est l’illustration.

Un savoir faire technologique reconnu

Difficile de faire valoir son expertise quand le monde entier a les yeux rivés sur les GAFAM (Google, Amazon, Facebook, Apple, Microsoft) et leur voue toute la place des couvertures médiatiques. Mais la France n’a pas à se sentir timide face aux géants numériques américains. En effet, le CES 2019 de Las Vegas aux États-Unis a vu 381 start-up françaises exposer ses produits dans le hall dédié aux jeunes pépites de la tech. Des labels viennent soutenir l’aspect qualitatif, la force communautaire engagée et surtout la fierté française pour ces entreprises qui innovent. Notamment la French Tech, mais aussi la French Fab pour la promotion de l’industrie.

Parce que c’est aussi depuis très longtemps une référence dans l’analytique, la France semble s’imposer dans l’intelligence artificielle. Une place d’avenir, une économie prometteuse sur laquelle le pays place beaucoup d’espoirs de succès. Concernant tous les secteurs (santé, éducation, industries, energies, transports, sécurité …), l’intelligence artificielle fédère, rassemble de nombreuses entreprises pour mettre en commun les efforts et partager les avancées. C’est le cas de Hub-France IA, qui compte des membres tels que la SNCF, La Poste, le CEA, la RATP, Air France ou encore Vinci.

Si la France a pris un retard certain sur son hardware (la robotisation, l’équipement) on peut dire qu’elle dispose d’une belle place dans le software (IA, start-up dans la tech).

Les PME françaises, cette richesse qu’il faut accompagner.

Pour s’imposer dans l’industrie 4.0, il faudra miser sur des structures agiles capables de rattraper rapidement le retard. L’avenir est dans les PME. L’enjeu est grand : elles devront être accompagnées dans leur transition et se protéger de la surexposition aux rachats étrangers. Conserver un actionnariat majoritaire français et un pilotage français sera clé pour s’imposer sur un marché qui demande de la qualité personnalisée.

La voix du client se fait entendre sur les marchés B to C et B to B. S’il n’est pas encore en connexion directe avec les usines, cela ne saurait tarder. Pour une PME, acquérir des informations directement des consommateurs représente une véritable opportunité de se positionner en tant qu’acteur innovant sur des marchés vieillissants ou sur un océan bleu.

Vous êtes dirigeant d’une PME industrielle ? Utilisez les aides politiques régionales pour réaliser un diagnostic et vous faire conseiller sur les opportunités de votre marché. Les régions financent les audits réalisés par leurs partenaires. Techteam en fait partie. Pour vous faciliter la tâche, vous pouvez faire appel à nos équipes directement : elles vous aideront à obtenir ces aides.

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À propos de l’auteur

Vincent