Etude de cas Prism DT : Modéliser et optimiser vos surfaces logistiques

Published On: 29 avril 2021By Categories: Simulation de flux, Success Stories

Afin d’illustrer les capacités des solutions Prism DT, nous avons interviewé nos experts qui vont vous présenter trois des outils que l’on a créés avec Prism DT. Voici un exemple d’outil d’aide à la décision dans le dimensionnement des surfaces logistiques.

Découvrez, dans cette vidéo, le second outil créé avec les modules Prism DT : Dte (Design to Execute). Vous retrouverez, à la fin de cet article, le script de l’interview avec un indice de temps, si certaines questions vous intéressent plus que d’autres.

Serez-vous le prochain à concevoir, avec nous, votre outil 100% dédié à VOS besoins ?

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00:14 IntroductionQui est Daher ? 

Daher est un avionneur et un équipementier aéronautique. Il fabrique des composants, notamment en fibre de carbone. Ils ont développé une compétence en tant que prestataire logistique ; ce qui leur permet de prendre en main un projet de A à Z incluant les magasins, les personnes, pour amener les composants en bord de ligne chez leur client. Ils ont développé cette compétence non seulement dans l’aéronautique mais également pour d’autres secteurs ayant besoin de plateformes logistiques pour approvisionner leurs lignes de montage (l’automobile, le nucléaire…).  

01:03 : Quelle(s) étaient les problématiques de Daher au départ ? 

La cellule R&D voulait travailler sur un outil basé sur leur méthodologie interne. Cet outil avait pour but d’accompagner les projets logistiques de la réception du cahier des charges de leur client jusqu’à la réalisation et le suivi opérationnel. Ils nous ont contacter pour voir si on pouvait les aider sur ce sujet. Cet outil devait leur permettre de faire deux choses pour répondre aux appels d’offre : 

  • Faire des calculs d’effectif : calculer le nombre de personne nécessaire pour assurer cette fonction logistique 
  • Faire des calculs de surface 

 

02:03 : Peux-tu nous donner des exemples concrets de calculs d’effectif et de surface ? 

Le calcul d’effectif correspond, par exemple, à calculer le nombre de caristes qu’il va falloir pour assurer l’acheminement d’un produit en bord de ligne chez le client 

Le calcul de surface c’est connaître le nombre de mètres carré nécessaires au sol pour entreposer tous les composants qui ont été approvisionner au plus proche du site de production et qui ensuite seront progressivement emmener vers les lignes de montage. 

 

02:38 : Quel est l’enjeu de cet outil ?  

L’enjeu pour eux était d’avoir un outil capable de répondre rapidement aux appels d’offre :  

  • Sous deux jours, 
  • Avec de fortes données techniques, beaucoup de datas  
  • Avec un besoin également de centraliser toutes les données, que ce soit les gammes, les référentiels métiers, dans une base données centralisée pour toute l’équipe de technico-commerciaux 
  • Pour avoir les taux horaires pour les caristes par exemple 

 

03:14 : Quand est-ce qu’a commencé le projet Dte ?  

La 1ère phase de spécification a commencé fin 2016 et la réalisation d’outil s’est porté sur le début de l’année 2017. 

 

03:32 : Pourquoi « Design to Execute » ? 

L’application s’appelle Design to Execute puisque le but est d’avoir un outil qui va suivre un projet de sa phase de designau moment où on reçoit le cahier des charges client, et que ça permette d’avoir une capitalisation des datas tout au long du projet même pendant sa phase d’exécution. Ce sont des projets qui sont contractés pendant une période donnée, par exemple 2 ans, dont le but est de pouvoir suivre l’évolution des coûts et des effectifs pendant la période d’exécution, d’où le nom Design to Execute 

 

04:17 : Quels logiciels interviennent dans le processus Dte ? 

Au niveau du logiciel, on a utilisé les briques de notre suite Prism DT pour modéliser le système et réaliser les calculs. Il y a trois modules  : 

  • Un module de calcul d’effectif où on va entrer des gammes logistiques. On va aussi avoir tout un tas de temps élémentaires qui sont les temps par exemple pour stocker une palette, pour bouger une une pièce d’un emplacement A à un emplacement B à des temps références. Grâce à cette gamme et ces temps références, on va pouvoir calculer le nombre de personnes nécessaire pour chaque tâche.  
  • Il y a ensuite un deuxième module qui va permettre, à partir de ces effectifs calculés, de faire de l’équilibrage : puisqu’on sait le temps nécessaire à chaque tâche, on va ensuite essayer d’optimiser pour chaque personne le temps passé afin de calculer au mieux et de donner une charge à chacun qui optimise le temps passé par personne sur le site. Par exemple, si on avait besoin pour une tâche de transport d’un produit de 2,5 personnes, on arrondit à 3 ; on va essayer de voir comment ce 0,5 personne peut faire d’autres tâches à proximité pour pouvoir vraiment dire qu’on a besoin de trois personnes pour le projet. Ces deux premiers modules sont corrélés entre eux.  
  • Le troisième module concerne le calcul des surfaces. Par rapport à ces gammes et tâches élémentaires qu’on a besoin de faire, vont être associées des surfaces nécessaires. Il peut s’agir de mètres carrés au sol lorsqu’il s’agit de stockage au sol, ou encore un nombre d’étagères ou d’emplacements quand il faut stocker les produits sur des raques avec un certain nombre d’allées. L’utilisateur va renseigner un certain nombre de paramètres et grâce aux standards Daher qui sont incorporés dans l’outil, ça va lui permettre de calculer des mètres carrés et de savoir comment implanter son magasin. 

Pour faire tout ça, le dernier volet ce sont les interfaces. On a ces 3 modules qui vont être présentés à l’utilisateur à travers différents écrans dans lesquels l’utilisateur va pouvoir aller chercher ses gammes logistiques et va être aider pour tracer ses suites d’opérations avec tout un tas de fonctionnalités qu’on a dans notre suite Prism DT 

Un dernier point qui a été spécifiquement développé pour ce projet et qui n’existait pas avant : la notion de maturité de la data. C’est-à-dire qu’on a besoin de savoir quand une donnée est utilisée, par exemple un temps élémentaire de tâche, si c’est : 

  • Un temps référence c’est-à-dire que ce temps vient de la base de données Daher 
  • Ou si la personne qui a fait le projet a estimé que dans le cadre de ce projet en particulier, ce temps devait être corrigé, à cause de l’environnement. Par exemple, dans le nucléaire, à cause de la géographie du site. Si ce temps a été corrigé, il faut que quand il est stocké dans la base de données on le repère. 

On a mis en place un système de tag qui nous permet de savoir si les datas sont des datas référence ou des datas propres à un projet. Ce qui permet de réutiliser les données même celles qui ont été faites pour un projet en particulier, demain nous pourrons les réutiliser pour un projet avec le même client.  

Cette fonctionnalité est maintenant disponible dans nos autres outils Prism DT 

 

08:38 : Quels postes occupent les personnes avec qui vous travaillez, chez le client, pour concevoir leur outil ? 

Ce projet était porté par la R&D puisqu’il englobait d’autres phases qui allaient concernées notamment de la simulation des flux; le but étant qu’une fois que les calculs sont faits, grâce aux modules dont on vient de parler, qu’on puisse visualiser ça à travers une simulation dynamique et l’animation d’une simulation. Puis, derrière, il y avait des notions d’utilisation de la réalité virtuelle : ces sujets-là sont traités, chez Daher, par la cellule recherche innovation. Donc pendant le développement, on était en relation avec eux.  

Ensuite, pour pouvoir spécifier l’outil et pouvoir définir les bonnes interfaces et faire quelque chose qui soit vraiment naturel à utiliser pour les ingénieurs technico-commerciaux, on était en relation avec l’équipe de ces ingénieurs qui participait aux différentes réunions projet.  

Enfin, il y avait la contribution des RH pour valider les dimensionnements faits car en termes de résultats, les KPI’s qui sortent de l’outil Dte, lorsqu’un technico-commercial fait son chiffrage, doivent être valider au niveau de la RH et du contrôle de gestion puisque ça engendre des achats, des coûts de personne.   

Pour terminer, on parle d’un outil informatique qui concerne plusieurs équipes chez Daher donc nous nous sommes aussi appuyés sur le service informatique de Daher et certaines personnes sont venues intervenir pour vérifier que l’outil était en phase avec les prérequis techniques du système d’information Daher. 

 

11:11 : Avez-vous rencontré des difficultés en particulier durant ce projet ? 

Au départ, les datas devaient se situer dans une base de données partagée, une base de données SQL. Au fil du projet, le client commençant à voir le résultat et l’importance que cet outil pourrait avoir pour ses technico-commerciaux, s’est dit qu’il serait intéressant pour lui d’avoir un outil utilisable en mode déconnecté. C’est-à-dire que les équipes pourraient l’utiliser lorsqu’ils seraient en voyage, quand ils allaient rencontrer leurs clients ; ce qui voulait dire qu’il fallait mettre la base de données en accès distant voire même en accès wifi dans les aéroports, avec tous les problèmes de sécurité, de datas que ça implique. Cette partielà nous a posé beaucoup de soucis. En effet, ce n’était pas quelque chose qui avait été demandé à la base donc c’était un budget supplémentaire qu’il a fallu débloquer pour Daher et ça demandait beaucoup de coordination au niveau des différentes plateformes informatiques. C’était donc un sujet particulièrement difficile à traiter.  

 

12:31 : Quels ont été les apports de Prism DT dans la création de cet outil ? 

Le fait d’avoir utilisé la base Prism pour créer cet outil nous a permis de réaliser l’outil en 4 mois, ce qui n’est pas possible quand on repart de zéro. C’est vraiment parce qu’on a utilisé des modules préexistants avec une structure informatique préexistante qu’on a pu passer très vite de la maquette à l’outil réalisé. Cependant, comme dit précédemment, il y eu une partie informatique importante à rajouter, qui a été une partie plus longue du projet. Ça a également permis au client de se projeter sur des interfaces et donc voir son métier prendre vie dans l’outil et comprendre qu’il allait pouvoir capitaliser son savoir-faire avec cet outil. La mise en commun de standards était quelque chose de fondamentale pour que l’équipe qui avait parfois du turnover puisse garder le cap et un niveau de satisfaction client dès le chiffrage qui soit celui attendu par les décideurs de chez Daher. 

 

13:51 : Quels outils utilisaient Daher avant la création de Dte ?  

Avant la mise à disposition de cet outil, les technico-commerciaux utilisaient uniquement des classeurs Excel et repartaient de feuille qu’ils avaient fait pour un autre client. Donc, on était sur une utilisation chacun dans son coin, chacun ses projets et surtout avec des standards ou des valeurs pour les tâches élémentaires qui étaient propres à chaque personne. 

 

14:26 : Aujourd’hui, où en êtes-vous avec Daher ? Et quelles étaient vos ambitions en créant Dte ? 

Aujourd’hui, cet outil qui a été porté par la R&D, doit passer en production. Le contexte avec un changement d’équipe et la crise sanitaire fait que l’outil n’est pas en utilisation nominale. Daher s’est réorienté vers la continuité du projet ; c’est-à-dire d’ajouter à cette première brique les phases suivantes qui sont une phase de simulation de flux puis de réfléchir à la phase 3 qui était la connexion avec des outils de réalité virtuelle. 

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À propos de l’auteur

Céline