La place de l’humain dans la mutation de l’industrie 4.0

Published On: 19 février 2024By Categories: Industrie du futur

« Vais-je être remplacé par un robot ? »

La question se pose pour de nombreux travailleurs de l’industrie, que cela soit dans l’automobile, l’électronique, l’aéronautique… Tous les secteurs d’activité sont touchés.

Industrie 4.0 : des opportunités pour l’Homme

En réalité, l’introduction du digital et des technologies 4.0 comme l’IoT doit permettre d’apporter plus de rapidité, d’agilité, de performance ; donc plus de valeur ajoutée au travail des équipes. Mais la technologie reste toujours au service des hommes. Les équipements modernes – aussi avancés soient-ils en termes de technologie – restent des outils utilisés par des humains.

Beaucoup le disent, pour la première fois de l’ère industrielle, la technologie n’est plus le facteur limitant de l’évolution, mais c’est la capacité des femmes et des hommes à adopter et valoriser les nouvelles technologies qui gouverne la vitesse de développement de la performance.

Le nécessaire changement de paradigme

La transformation de la Factory 4.0 ne consiste donc pas à introduire de nouvelles machines qui remplaceront l’Homme. Elle consiste à réadapter totalement l’entreprise dans sa manière de penser, d’appréhender le futur, de manager, de communiquer et de produire.

Il faut changer de paradigme : l’Homme est au centre du processus de transformation 4.0. Sans son engagement et son implication dans cette mutation, rien ne se fera. Les entreprises qui réussiront le mieux la transition vers l’Industrie du Futur seront celles qui placeront l’humain au cœur de leur projet de transformation.

Aussi, l’enjeu pour un dirigeant du secteur de l’industrie est de convaincre ses équipes des aspects positifs de l’automatisation industrielle : un travail plus intéressant, une baisse de la pénibilité, une suppression des tâches répétitives et fatigantes physiquement.

La transformation des métiers

Si l’on peut être optimiste quant à l’automatisation industrielle, la nécessité de s’adapter en tant qu’humains est – en revanche – bien réelle. Ce n’est pas parce que deux machines se parlent entre elles qu’il n’y aura pas besoin d’un Homme pour faire la synthèse. Il sera nécessaire de faire évoluer l’éducation, les métiers et les process pour prendre le bénéfice que ces technologies nous offrent.

Les opérateurs devront reprendre leurs apprentissages pour aller vers des missions d’analyse, de pilotage, de synthèse de la donnée. Se réorganiser deviendra essentiel : le top management qui prend les décisions et les transmet aux ouvriers qui exécutent, est terminé. L’organisation 4.0 est agile, horizontale, désilotée. Elle utilise la cobotique et la réalité augmentée pour faciliter le travail des humains qui la composent.

Le vrai risque finalement sera la peur de changer. Se former tout au long de sa carrière, même très tard dans la vie professionnelle, est effrayant et peut freiner l’adoption des technologies. C’est pourquoi la transformation doit être pilotée par l’Homme depuis sa mise en œuvre et son exploitation au quotidien. Appuyez-vous sur l’expertise d’une société de conseil qui ne s’arrêtera pas à la technologie mais vous orientera vers une stratégie globale, tenant compte de la transition écologique et de la réorganisation industrielle sur le territoire français, adaptée à vos objectifs.

 

 

Les dangers de l’IA pour l’humain

Dans le paysage en mutation de l’Industrie 4.0, l’Intelligence Artificielle (IA) émerge comme une force transformante majeure. Alors que les discussions se centrent souvent sur la crainte de la substitution des travailleurs par des machines, l’IA offre en réalité un potentiel immense pour améliorer les capacités humaines et optimiser les processus industriels.

L’IA s’intègre dans plusieurs aspects de l’Industrie 4.0, notamment dans l’analyse des données massives générées par l’IoT (Internet des Objets) et les capteurs, la prédiction des pannes et l’optimisation des opérations. Plutôt que de remplacer l’homme, l’IA agit comme un collaborateur intelligent, fournissant des insights précieux pour améliorer la prise de décision et augmenter l’efficacité opérationnelle.

Dans ce contexte, la transformation des métiers s’avère incontournable. Les opérateurs doivent acquérir de nouvelles compétences pour collaborer efficacement avec les systèmes d’IA, en se concentrant sur des tâches plus analytiques et décisionnelles. L’organisation du travail évolue également, passant d’une structure hiérarchique traditionnelle à une approche plus agile et collaborative, où l’interaction homme-machine est optimisée pour une performance accrue.

Le défi crucial réside dans la gestion du changement et l’adoption de ces nouvelles technologies. Les travailleurs doivent être encouragés à embrasser la formation continue tout au long de leur carrière, afin de s’adapter aux exigences évolutives de l’Industrie 4.0. Les entreprises qui réussiront cette transition seront celles qui reconnaîtront que l’IA n’est pas une menace, mais un catalyseur pour libérer le plein potentiel des équipes humaines et créer de la valeur ajoutée à long terme.

En conclusion, l’Intelligence Artificielle occupe une place essentielle dans le paysage de l’Industrie 4.0, offrant des opportunités significatives d’amélioration des processus et de renforcement des compétences humaines. En intégrant l’IA de manière stratégique et en investissant dans le développement professionnel des travailleurs, les entreprises peuvent naviguer avec succès dans cette ère de transformation industrielle, plaçant ainsi l’humain au cœur de l’innovation et de la croissance.

 

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À propos de l’auteur

Vincent