Le numérique semble déjà bien installé dans nos vies quotidiennes, et pourtant ce n’est que le début. La 4ème révolution industrielle a commencé. Quel est le rôle de l’indusrie 4.0 ? Bienvenue dans l’ère des usines intelligentes, en réseau, flexibles, économes en énergie. L’industrie automobile est déjà très avancée mais encore ambitieuse sur les initiatives 4.0. Nous sommes à la croisée des mondes : quand Toyota rencontre Tesla.
Souvenez-vous : Toyota, c’était l’ère des flux tendus, du lean management, des constructeurs qui externalisent la production et deviennent des géants du marketing. Avec des sous-traitants et des équipementiers comme Valeo maîtrisant mieux les technologies liées aux équipements que les équipes Toyota elles-mêmes.
C’était sans compter l’arrivée d’Elon Musk. Tesla ré-internalise en masse et construit des robots pour assurer la production. L’équipement redevient une composante stratégique. Et force est de constater que cela marche.
Face à cette concurrence, conserver une production externalisée des équipements pose aujourd’hui un risque industriel : elle empêche d’être suffisamment agile pour faire face aux demandes des clients finaux.
Consultez notre article « De l’industrie 4.0 à la supply chain 4.0»
L’hyper personnalisation des véhicules
Le numérique engendre une demande d’hyper personnalisation des produits, et le secteur automobile ne fait pas exception. Peu importe la complexité de la chaîne de production pour le client roi. Les usines 4.0 peuvent répondre à cette exigence ; en synchronisant le travail des constructeurs avec celui des autres maillons de la chaîne de production.
Le souci qu’a eu PSA récemment avec son modèle 3008 illustre bien cette nécessité de synchronisation : le succès commercial n’a pas été prévu, et la rupture de l’approvisionnement en boîte de vitesses les a empêchés de répondre à la demande. Si prévoir un tel succès est encore complexe (cela le sera de moins en moins avec l’arrivée des IA), le communiquer rapidement aurait été possible avec une chaîne de production connectée du commerce à l’usine.
S’adapter aux contraintes réglementaires
Savoir s’adapter aux normes environnementales changeantes est aussi un enjeu pour le secteur automobile. Le côté normatif a beaucoup d’impact, notamment au niveau des moteurs : la nouvelle norme de septembre 2018, qui change la manière dont on évalue le niveau de pollution d’un véhicule, a empêché Volkswagen de commercialiser la moitié de ses véhicules à ce moment-là.
Suite au scandale du diesel, il y a fort à parier que les contraintes réglementaires vont s’intensifier. Les constructeurs automobiles, les équipementiers et tous les sous-traitants du marché doivent pouvoir s’adapter à cela rapidement.
Comment ? En favorisant les collaborations avec des experts externes, tels que des cabinets de conseil, qui possèdent une vision plutôt globale des tendances émergentes dans les différentes industries.
Les véhicules autonomes : où en sommes-nous ?
Il serait impossible de ne pas mentionner l’arrivée des véhicules autonomes comme un enjeu majeur du secteur automobile. Elle obligera les constructeurs à changer complètement de vision : la voiture ne devra plus être pensée comme un objet mais comme un service et trouver des solutions aux problèmes de gestion de la donnée.
Notre conseil ? Cherchez où vous souhaitez aller et comment, et créez l’adhésion au changement en interne. Que vous soyez équipementier ou constructeur, préparez les humains qui composent votre entreprise. La technique suivra !