L’industrie 4.0 unit deux mondes : celui de la production, de l’usine, du produit et celui du numérique, du digital, du virtuel. Si le numérique semble complexifier nos vies, il se targue au contraire de simplifier les relations entre les entreprises : producteurs, fournisseurs, prestataires… Tous deviennent interconnectés.
Dans le secteur pharmaceutique, la révolution de l’industrie 4.0 peut apporter des solutions aux problèmes actuels. En effet, il y a encore quelques années, si les médicaments et vaccins respectaient les normes américaine (aNDA) et européenne (MCE), il était bien souvent possible de les envoyer au monde entier. Mais aujourd’hui, chaque pays possède sa réglementation. Le secteur pharmaceutique étant extrêmement contraint par les normes réglementaires, nul besoin d’en rajouter : trouver des solutions devient vital pour le secteur.
L’usine intelligente connecte les produits et les normes
Transformer ses usines en laboratoires de l’industrie 4.0 a un impact immédiat sur les coûts de production : elles devraient éviter la destruction de bons nombres de produits qui seraient auparavant partis au Mexique et au Nicaragua et aurait été détruits dans le second pays par manque d’informations.
Mais elles ne permettent pas seulement de réagir au moment de la distribution. Car la difficulté, dans le secteur pharmaceutique, est double : non seulement les exigences diffèrent d’un pays à un autre, mais en plus elles changent tous les ans ! Les entreprises du secteur pharmaceutique doivent donc aussi anticiper les besoins.
L’Intelligence Artificielle au service de la R&D
Anticiper les normes des marchés, cela signifie investir massivement en R&D, dans les laboratoires. Il serait illusoire de penser que le digital permettra d’éviter ces investissements.
Cependant, les Intelligences Artificielles devraient accélérer les choses. Elles sont déjà accessibles financièrement et utilisables dans le secteur pharmaceutique : Google et IBM proposent des IA destinées à la recherche de molécules viables pour traiter certaines maladies. Aujourd’hui, un investissement pour découvrir une molécule, qui représenterait une trentaine de chercheurs pendant 1 an ; ne nécessite qu’une semaine à l’IA de Google.
Le frein à ces avancées serait alors plutôt éthique : la collecte de données auprès de malades pose problème aujourd’hui. Mais il est possible de se concentrer en premier lieu sur les innovations logistiques.
La Supply Chain dans une usine 4.0
Une usine 4.0 équipée des bons outils répond déjà pour partie aux exigences liées au respect des normes et à leurs évolutions régulières. Comment ? En assurant une meilleure synchronisation des flux. Par exemple, une mise à jour en temps réel des normes permet de faire des choix de livraison en juste à temps.
Consultez notre article « De l’industrie 4.0 à la supply chain 4.0»
Le digital sera donc un support important à la Supply Chain et au Sales and Operational Planning ; peut-être même la seule solution pour assurer une réactivité suffisante. Attention toutefois à ce que la collecte et le traitement de la donnée soit efficace. Chez Techteam, nous proposons deux outils qui permettent de lire et présenter clairement les données : Arena et Prism DT.