« Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme. » Et bien, pour votre business dans l’industrie du futur … C’est la même chose !
Dans son traité élémentaire de chimie, Lavoisier allait plus loin :
« Dans toute opération, il y a une égale quantité de matière avant et après l’opération ; que la qualité et la quantité des principes est la même et qu’il n’y a que des changements, des modifications. »
L’industrie ne disparaîtra pas puisque son modèle est à ce jour le seul permettant de subvenir aux besoins des 7 milliards d’humains que nous sommes désormais. Mais alors, pourquoi parle-t-on de Transformation Industrielle ?
Si on applique cela aux industries, alors on reviendrait à revoir les process industriels sans en changer le sens : Faire des bénéfices.
Basculer du 3.0 au 4.0
Grâce au lancement en 2015 du plan “Industrie du Futur” en France, nous avons eu l’occasion de prendre du recul sur l’état du parc industriel français et pourquoi ce processus de changement était difficile voir souvent inconcevable pour certaines industries.
Voici les 3 cas de figures les plus fréquents :
- Les entreprises qui se sentent trop en retard pour se rattraper.
Si les industries tardent encore à passer au numérique c’est avant tout parce que les outils digitaux sont encore perçus comme trop complexes à implémenter et à gérer au quotidien. Les actions nécessaires à lancer pour se transformer sont très protéiformes, c’est pourquoi certains dirigeants ne savent pas par quel bout prendre le sujet et donc en abandonnent l’idée. Trouver la solution idéale peut alors se révéler compliqué.
En effet, internet foisonne de thématiques distinctes et souvent trop techniques relatives à l’Industrie du Futur, il est donc difficile d’y mettre de l’ordre. C’est pour cela que lorsqu’un dirigeant souhaite se lancer il doit bien définir en amont ses objectifs et ses enjeux de la façon la plus SMART possible pour définir sa propre interprétation de sa partition.
En parallèle de ce changement, il faut adapter les méthodes de travail en accompagnant dans ce processus les salariés. Cet aspect est important mais trop souvent oublié. En effet, la transformation digitale s’accompagne indirectement d’adaptation des méthodes de travail. Il faut aussi croiser avec ce changement les difficultés du quotidien (objectifs immédiats, les challenges etc.)
Personne n’a les moyens d’aborder tous les fronts en simultané. C’est pourquoi il faut comprendre que l’amélioration de la performance industrielle s’accompagne des nouveaux moyens de l’usine du futur. L’un ne peut pas aller sans l’autre.
- Les entreprises très et trop équipées en technologie
Qu’il s’agisse de la culture de R&D de l’entreprise, ou bien des moyens mis en œuvre pour faire des POC (Proof of Concept, preuve de concept), nous avons visité des sites industriels ultra modernes qui disposaient de machines de pointe, du digital et de la remontée d’informations, des AGVs, des cockpits de contrôle avec des écrans …
Nous avons au cours de ces visites rencontré des collaborateurs un peu hagards auprès de ces machines. Par exemple, souvent pris au dépourvus par une panne ou parfois trop nombreux pour un poste depuis que la nouvelle machine a été installée etc.
Penser ses nouveaux outils de travail ne se fait pas sans considérer la structure de son organisation, ses collaborateurs et l’évolution de leurs compétences.
- Les entreprises n’ayant aucun équipement technologique *
Pour ces entreprises, les supports sont encore papiers (contrôle qualité, suivi de production, ordonnancement et planification etc). Pour faire face à l’accroissement de l’activité et aux différents bouleversements économiques il devient urgent de digitaliser pour mieux produire, piloter.
On ne l’entend pas assez, mais oui, la Data est bien le pétrole du XXIème siècle !
La difficulté est liée aux nombreuses solutions logicielles. Il est difficile de naviguer entre la frustration d’utiliser un outil trop cher (dont on utilisera pas l’ensemble de ses fonctionnalités) et un mauvais outil, c’est à dire ne répondant pas aux besoins de chacun. Par exemple, les ERP qui illustrent les systèmes d’information qui permettent de tout faire mais pas efficacement, simplement, intuitivement, et qui conduit à la création de nombreux fichiers EXCEL en complément.
Consultez notre article « Quelles sont les limites d’Excel dans l’industrie ?«
Dans ces conditions, comment savoir si l’on est « 1.0 », « 2.0 », ou « 3.0 » ? La bonne nouvelle, c’est qu’il existe des outils pour mesurer sa maturité digitale et, de définir à partir de la, sa feuille de route de transformation.
* Seules 11% des TPE/PME françaises de moins de 50 collaborateurs sont équipées en outils digitaux de productivité. De quoi être alarmé, quand on sait qu’elles constituent 99% des entreprises françaises.
Pourquoi ne faut-il pas considérer le 4.0 comme une destination ultime ?
Parce que les situations sont propres à chacun, et que le futur n’existe pas encore, il est à construire ! Et malheureusement d’ici que vous ayez exécuté votre feuille de route vers la 4ème version de l’industrie, nous aurons certainement déjà les prémices de la 5ème révolution industrielle. Très probablement déclenchée par l’arrivée de la 5G ou de l’information quantique.
L’avenir de la production repose principalement sur le concept d’usine intelligente ultra connectée, mais cela va bien plus loin qu’une simple digitalisation de la production.
Ainsi, nous préférons parler de X.0 : tout en exécutant votre transformation nous vous accompagnons à instaurer et ensuite à préserver une dynamique « de mise à jour » continue.
Vous vous souvenez des cyberattaques Wannacry ?
En 2017, ce sont quelques 300 000 ordinateurs dans plus de 150 pays qui ont été infectés à cause d’une faille dans Windows. Compte tenu de l’impact potentiel pour ses clients et leurs entreprises, Microsoft avait exceptionnellement mis à disposition des mises à jour de sécurité pour les systèmes d’exploitation qui ne sont plus maintenus par Microsoft : Windows XP, Windows 8 et Windows Server 2003. Donc, ne pas être à jour, c’est être vulnérable.
Il faut savoir que le changement a une réputation certaine, celle de la contrainte. En effet, personne n’aime être contrarié et encore moins dans le cadre du travail. Le changement de nos métiers nous met face à nos incapacités ce qui nous sort de notre zone de confort, une situation qui peut être jugée trop difficile à gérer pour certaines personnes. Finalement, ce que l’on oublie peut-être trop souvent, c’est que nous apprenons tout au long de notre vie et que ce n’est qu’une barrière psychologique que nous nous fixons. Pour palier à cela l’entreprise peut mettre à disposition des formations pour ses employés.
“Pendant toute ta vie, vis et apprends : vis pour apprendre ; apprends pour vivre” Proverbe Allemand
Finalement, si nous abordions le changement tel que les mises à jour de nos téléphones ou ordinateurs, on constate que nous sommes très nombreux à repousser l’échéance de la mise à jour puisque l’appareil va s’éteindre pendant quelques minutes.
Mais est-ce réellement une contrainte ? Ce n’est pas parce que vous mettez l’ordinateur à jour que vous ne pouvez plus travailler, vous avez la possibilité de travailler sur le téléphone par exemple, ou prendre une pause. Pour transformer votre activité en usine du futur c’est pareil ! Elle peut se faire tout en maintenant la production. C’est pour cette raison que les industriels construisent des road maps ou aussi appelée feuilles de route.
Mais avant d’aboutir à cette feuille de route il est nécessaire en premier lieu faire un point sur sa maturité digitale. Le but n’est pas de savoir si vous êtes 1.0, 2.0 ou 3.0 mais bien de savoir où vous souhaitez emmener votre concept, vos collaborateurs et vos produits.